La relation entre l’esprit et la nature est l’une des premières questions de l’histoire de la philosophie. Déjà dans le Phédon de Platon, Socrate fait l’éloge d’Anaxagore pour avoir introduit le noûs (esprit) comme principe de l’explication de la nature, mais lui reproche en même temps de ne pas en avoir fait assez usage. À partir de l’époque moderne, de nombreuses questions quant à cette relation émergent : Une théorie naturaliste de l’esprit est-elle possible? Une telle théorie présenterait-elle un danger pour nos conceptions de la subjectivité et de l’agentivité (agency)? La structure de la nature peut-elle être expliquée au moyen des structures cognitives de l’esprit, ou inversement?

L’Association des étudiants diplômé(e)s en philosophie (AÉDP) de l’Université d’Ottawa invite les ’étudiant(e)s diplômé(e)s ou étudiant(e)s non-diplôm(e)es avancé(e)s, travaillant dans n’importe quelle tradition philosophique, en anglais ou en français, à soumettre une proposition de présentation. Veuillez envoyer un résumé de 250-500 mots, préparé pour évaluation anonyme, à , accompagné d’un document distinct portant votre nom, affiliation institutionnelle et coordonnées, ainsi que le titre de votre communication, au plus tard le 1 février 2016.

Sujets possibles (liste non-exclusive):

  • Le statut de la nature dans l’idéalisme allemand; ou celui de l’esprit dans la philosophie de la nature
  • les théories naturalistes de l’esprit (Milikan, Dennett)
  • la relation entre l’esprit et les « formes de vie » (Wittgenstein) ou « la seconde nature »(McDowell)
  • les enjeux politiques ou sociaux des neurosciences et des théories naturalistes de l’esprit
  • l’esprit des animaux et les explications évolutionnaires de l’esprit
  • la phénoménologie de la nature; ou la possibilité de naturaliser la phénoménologie
  • l’esprit et l’écologie; les enjeux philosophiques liés aux changements climatiques anthropiques
  • les aspects de l’esprit communément vus comme étant particulièrement « naturels » (les émotions/l’affect, les pulsions, l’«embodiment »/la corporalité)

Les présentateurs acceptés seront informés vers la fin de février et devront soumettre leur communication complète, adapté à une présentation de 25 minutes (à peu près 4 000 – 4 500 mots) au plus tard le 25 mars 2016. Chaque présentation sera suivie d’une courte réponse préparée par un(e) étudiant(e) diplômé(e) de l’Université d’Ottawa. Le colloque aura lieu du 8 au 10 avril 2016; les dates précises dépendront du nombre de communications acceptées. La présentation d’ouverture sera prononcée par Sean McGrath (Memorial University Newfoundland).